Marlène / Philippe Djian
Est-ce que nos goûts littéraires changent beaucoup au fil des années ? Et bien, il faut croire que pas tant que ça. En effet en 1985, je m’étais laissée happer par l’écriture, le style de Philippe D’Jian dans « 37°2 le matin ». A l’époque, ce roman se révélait un roman moderne, social, marginal dans son style. Et bien, aujourd’hui, je me suis laissée prendre de la même façon par « Marlène » de ce même auteur génial. Son écriture en courte phrase, ses dialogues inclus dans la narration, son parti pris de ne dévoiler qu’une facette des personnages, sa façon de dérouler le suspens… L’histoire se déroule dans une petite ville d’Amérique qui héberge un camp militaire et les familles des rescapés des guerres d’Afghanistan, Koweit… où l’on assiste à la reconstitution de vies broyées par toute cette violence.
C’est résolument triste, résolument humain… Dominique (le 6 février 2019)