Portrait d'un absent / Michaël Ferrier (Gallimard)

C'est parti pour le Prix des Prix Val'Eyrieux 2020 ! Sur
le Pays-Lecture, 28 lecteurs vont lire et choisir leur livre préféré
parmi ceux primés à l'automne 2019.
L'an dernier, c'est "Le lambeau" , magnifique récit de Philippe Lançon, qui avait emporté les suffrages. Et, pour ma part, j'avais été très touchée par "François, portrait d'un absent" de Michaël Ferrier, qui était aussi en lice (il avait obtenu le prix Décembre à l'automne 2018).
Un matin, une voix blanche au téléphone, et l'auteur apprend le décès subit de François, un de ses meilleurs amis. Au coeur de la sidération, de la dévastation, l'auteur prend la parole et écrit ce que l'on appelle un "tombeau littéraire" à l'ami qui n'est plus là. Les souvenirs reviennent, depuis l'adolescence partagée, les passions communes (littérature, musique, cinéma...) jusqu'à la brouille puis la réconciliation. Tout cela prend corps et écriture dans le texte de Michaël Ferrier, qui convoque ses sensations, ses impressions, dans un dialogue entre mémoire et douleur de l'absence. C'est aussi une réflexion sur l'amitié, ce lien qui peut être si singulier, un "étrange furet qui jamais ne se laisse attraper", ni définir.
Il y a, dans ce texte, des partis pris qui peuvent laisser perplexe : beaucoup de références à une certaine culture "parisienne", et on n'en sait pas tellement plus, à la fin, sur qui était vraiment François. Pour ma part, ce texte lumineux m'a emportée grâce à sa délicatesse, sa sincérité, son engagement à donner vie aux souvenirs, à l'amitié, à la présence. Laurence (le 12 février 2020)
L'an dernier, c'est "Le lambeau" , magnifique récit de Philippe Lançon, qui avait emporté les suffrages. Et, pour ma part, j'avais été très touchée par "François, portrait d'un absent" de Michaël Ferrier, qui était aussi en lice (il avait obtenu le prix Décembre à l'automne 2018).
Un matin, une voix blanche au téléphone, et l'auteur apprend le décès subit de François, un de ses meilleurs amis. Au coeur de la sidération, de la dévastation, l'auteur prend la parole et écrit ce que l'on appelle un "tombeau littéraire" à l'ami qui n'est plus là. Les souvenirs reviennent, depuis l'adolescence partagée, les passions communes (littérature, musique, cinéma...) jusqu'à la brouille puis la réconciliation. Tout cela prend corps et écriture dans le texte de Michaël Ferrier, qui convoque ses sensations, ses impressions, dans un dialogue entre mémoire et douleur de l'absence. C'est aussi une réflexion sur l'amitié, ce lien qui peut être si singulier, un "étrange furet qui jamais ne se laisse attraper", ni définir.
Il y a, dans ce texte, des partis pris qui peuvent laisser perplexe : beaucoup de références à une certaine culture "parisienne", et on n'en sait pas tellement plus, à la fin, sur qui était vraiment François. Pour ma part, ce texte lumineux m'a emportée grâce à sa délicatesse, sa sincérité, son engagement à donner vie aux souvenirs, à l'amitié, à la présence. Laurence (le 12 février 2020)